Cette 7ème édition du Supply Chain Event a connu un grand succès avec plus 15% de participation par rapport à 2017 et témoigne de la dynamique de ce secteur en constante évolution.
La logistique de demain a déjà entamé depuis longtemps son processus de digitalisation globale. Aujourd’hui, davantage que de penser « from scratch » les structures et les méthodologies qui accueilleront cette digitalisation, il s’agit de les renforcer celles-ci, de les mettre à l’épreuve du temps et de l’usage.
Le marché de la logistique n’est par définition ni attentiste ni soumis à la crise car il est indispensable aux sociétés, mais celles-ci doivent savoir s’équiper des bonnes solutions et des bons encadrements pour pouvoir tirer leur épingle du jeu dans une compétition globale qui se renforce de jour en jour, notamment à l’ombre des mastodontes du retail.
Accompagner la digitalisation
Ce qui ressort de cette septième édition, c’est l’importance des prévisions de ventes comme point d’entrée du processus de Supply Chain. De nombreuse entreprises réalisent l’importance de bien gérer leurs prévisions des ventes afin de faire face à l’incertitude et gagner en efficacité. Découvrez le cas Schneider Electric pour en savoir plus.
Parmi les nombreux défis de la logistique, l’optimisation des entrepôts de stockage est également prééminent. « Les entrepôts deviennent de plus en plus grands et complexes à gérer, avec des opérations multiples et des tâches variées, rappelle le responsable de Signature Logistic. Notre société fabrique des meubles d’éclatement sur mesure, et apporte son expertise dans la réalisation d’une solution adaptée aux caractéristiques de votre picking. »
En effet la ramasse globale suivie de l’éclatement est une méthode de picking qui permet d’optimiser la préparation de commandes. Le but est de massifier le prélèvement lors d’une tournée puis de reconstituer les commandes en répartissant les articles dans un meuble d’éclatement, guidé par des solutions put to light qui permettent d’identifier une fonction d’un seul coup d’œil.
Hyper localité et maintenance coordonnée
Il faut tendre vers l’hyper localité pour se démarquer des géants de la distribution : c’est ce que l’on entend un peu partout dans les allées du salon, et sur lequel se développent de nouvelles start up. La société belge Urbantz, par exemple, propose de concentrer ses efforts sur le dernier kilomètre de livraison. Il s’agit d’une véritable « last mile logistics » solution qui tâchera de coordonner tous les éléments nécessaires à une livraison optimisée sur les dernières étapes du parcours.
Capital humain et conduite du changement
« La digitalisation pose de nombreuses questions, notamment sur la mise en œuvre des solutions. La Supply Chain et la logistique ont tendance à devenir de plus en plus industriels, de plus en plus connectés, avec des équipements de plus en plus complexe à piloter et à maintenir. On peut aujourd’hui faire un parallèle entre la gestion des actifs en milieu industriel et en milieu logistique.» précise Henri Thiercelin, Senior Manager chez KPMG.
En effet KPMG et L’Usine Nouvelle ont établi un nouveau baromètre de la transformation industrielle : cette année l’enseignement est de voir que la disponibilité des actifs apparaît dans les préoccupations majeures des entreprises. De même, la maintenance apparaît, avec la production, comme une des fonctions à intégrer en priorité. Aujourd’hui une usine et un entrepôt logistique se ressemblent de plus en plus et partagent un grand nombre de fonctionnalités : mécanisation, cobotisation, structure du bâtiment… Les grandes évolutions récentes du parc industriel impactent fortement la maintenance, c’est pourquoi il faut se tourner vers une politique de convergence des savoirs et des techniques.
La Supply Chain vit actuellement une phase de consolidation de ses acquis en matière de digitalisation, et semble considérer la disruption avec un regard assez critique, la considérant encore comme relevant d’effets de manche peu assortis aux contingences du réel.
« Aujourd’hui, plus que d’embrasser à tout prix la 4ème révolution industrielle, nous devons nous assurer de l’efficience du capital humain en matière de formation et d’aptitude au changement » , précise Henri Thiercelin.