Moutarde, huile, composants électroniques, emballages… les pénuries sont désormais fréquentes et les entreprises doivent apprendre à les gérer, afin d’en limiter les conséquences. Focus sur les stratégies à adopter dans votre supply chain pour faire face aux pénuries.
Des pénuries plus fréquentes, qui touchent presque tous les secteurs
Qu’elles soient liées à la situation géopolitique, sanitaire ou à la hausse des prix de l’énergie, les crises successives de ces derniers mois ont débouché sur différentes pénuries.
Presque toutes les entreprises, tous secteurs confondus, ont dû gérer les conséquences du manque de moutarde, d’huile de tournesol, de contenants en verre ou bien encore de semi-conducteurs, un élément entrant notamment dans la fabrication des voitures électriques…
Face aux pénuries, les entreprises n’ont eu d’autre choix que de chercher les meilleures stratégies d’adaptation. Les professionnels de l’agro-alimentaire ont par exemple dû changer leurs recettes ou leurs types d’emballages. De leur côté, certains constructeurs manquant de pièces électroniques se sont retrouvés dans l’impossibilité de livrer leurs automobiles ou motos et ont dû allonger sensiblement leurs délais.
La pénurie a aussi touché le monde du transport et a fait exploser les coûts. En pleine crise du Covid, le prix d’un conteneur a ainsi été multiplié par 10 en Chine. Une situation qui a poussé certaines entreprises à chercher de nouveaux fournisseurs plus proches et à rapatrier les activités de production en France ou en Europe.
Crise climatique, tensions internationales, contexte sanitaire… dans un conjoncture plus qu’incertaine, les entreprises doivent s’attendre à faire face à des pénuries de plus en plus fréquentes. À elles donc d’adopter les bons réflexes en amont, afin de limiter leurs conséquences.
L’importance de sécuriser le sourcing fournisseur
Les pénuries devenant plus fréquentes, la supply chain doit veiller à rester la plus flexible possible. En s’assurant, par exemple, de disposer de fournisseurs alternatifs suffisamment formés, équipés, capables de réagir vite et de produire en grande quantité si besoin.
Idéalement, il faut donc faire en sorte de garder un lien avec des fournisseurs alternatifs et à sécuriser la relation. Par exemple, en les sollicitant de façon occasionnelle, plusieurs fois dans l’année, afin de compléter le niveau de stock et de ne pas se retrouver « dans le rouge ».
Parallèlement, les entreprises doivent prendre le réflexe d’évaluer le risque fournisseur le plus régulièrement possible. Ici, il s’agit à la fois de prendre en compte le risque économique en consultant leurs bilans mais aussi, de considérer le risque pays.
Ces évaluations régulières contribuent à mieux piloter la planification S&OP et permettent notamment de penser suffisamment à l’avance à des stratégies de repli, au cas où le fournisseur habituel ne serait plus en mesure d’honorer ses commandes dans les temps.
En supply chain, un seul maître-mot : l’anticipation
Alors que les délais de livraison ont tendance à s’allonger un peu plus chaque mois, les entreprises doivent prendre le réflexe d’anticiper les retards en permanence. Par exemple, en relançant systématiquement les fournisseurs pour s’assurer que la livraison ait bien lieu dans le délai convenu initialement.
La hausse des prix est une autre conséquence des pénuries qu’il est possible d’anticiper. Notamment, en commandant plus de composants ou de matières premières que nécessaire, avant que les coûts ne s’envolent davantage. Attention, anticiper une hausse de prix en faisant du stock est une bonne façon d’utiliser la trésorerie de l’entreprise… mais à condition, toutefois, d’être absolument certain d’écouler le produit.
Dans tous les cas, il faut désormais réfléchir à des stratégies de repli en cas de pénurie, pour que l’entreprise soit en mesure de produire et de couvrir au mieux la demande. Quitte à repousser certaines opérations prévues telles que des promotions, ou à augmenter légèrement ses prix.
Autre option possible : réduire la largeur de la gamme. Une solution qui peut se révéler intéressante en B2C, car limiter le stock ou la fréquence des réassortiments permet souvent de réaliser des économies.
Les entreprises doivent également prendre le réflexe de surveiller les prix de revient et les prix de vente plus régulièrement. Une question qui avait été un peu oubliée pendant 15 ans de stabilité des prix ! Idéalement, les entreprises doivent surveiller ces prix tous les trimestres et en règle générale, plus souvent qu’en période de non-inflation et de non-pénurie. Mieux vaut, donc, ne pas s’engager sur des tarifs pendant un délai d’un an. Cela permet d’être suffisamment réactif le cas échéant !
Les solutions S&OP pour mieux s’adapter aux situations de pénurie
En cas de pénurie, des décisions potentiellement difficiles doivent être prises à différents niveaux de l’entreprise. Par exemple, choisir de réduire la gamme, de réserver du stock à des clients prioritaires, ou bien encore, de se concentrer en priorité sur une ligne de produits plutôt qu’une autre.
Dans ce contexte, un bon logiciel tel que Colibri S&OP permet aux différents services de mieux communiquer et donc potentiellement de se mettre plus facilement d’accord sur ces décisions et sur la stratégie à mener à moyen comme à long terme.
Une fois ces décisions prises, l’outil Colibri S&OP permet de les exécuter plus sereinement. Les utilisateurs peuvent en effet facilement modifier le stock, le surveiller ou encore, décider de sa bonne répartition.
Avec Colibri S&OP, les simulations et les hypothèses sont également faciles à mettre en œuvre. Les collaborateurs peuvent savoir en un clin d’œil quelle décision est à privilégier entre une modification de tarif ou un sourcing alternatif par exemple. Autant d’hypothèses qui seraient très complexes et fastidieuses sur Excel… De quoi se donner toutes les chances de prendre les meilleures décisions stratégiques et de bien les appliquer.
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